A propos des analyses d’eau.

Afin de répondre à des questions maintes fois posées, voici quelques informations sur l’eau et sur les analyses d’eau qui sont réalisées.

Nous ne vous demandons pas de croire sur parole ce qu’on nous dit, vérifions nos sources d’information ! Par exemple :

Vous savez certainement que la municipalité met à disposition sur son site internet le bilan 2013-2014 de la qualité des eaux distribuées, avec une conclusion bien adaptée qui dit :

« L’eau distribuée est de qualité bactériologique satisfaisante. Sur le plan physico-chimique, elle est satisfaisante au vu des paramètres analysés. »

Mais saviez vous que les « paramètres analysés » sont variables selon les prélèvements ? Ces « paramètres analysés » ne sont publiés que dans la mesure où ils sont effectivement communiqués. Les paramètres non mesurés ou non communiqués n’entrent donc pas dans l’analyse, ce qui peut modifier la neutralité de cette analyse telle qu’elle nous est présentée.

Mieux vaut être informé à la source.

Chacun peut connaître les résultats des prélèvements plus anciens et plus récents.

Saviez-vous que ces résultats sont publiés sur le site du gouvernement, commune par commune? Vous pouvez aller visiter le site pour les communes de notre région :

Ministère chargé de la santé – Résultats des analyses du contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine

Prenons un exemple concret :

Lors de l’analyse du 21 juin 2016 à 8h45, dont le prélèvement a été effectué à Neffiès, on peut lire dans le tableau de conformité que l’eau analysée respecte les références de qualité, cependant, l’analyse bactériologique n’a pas été faite ou transmise et on peut lire aussi que l’analyse physico-chimique n’est pas conforme.

Lorsqu’on étudie sur cette analyse les paramètres publiés, on s’aperçoit que les seuils de piclorame ou de téméphos sont au maximum des limites de qualité, or ces deux produits sont répertoriés sur le site gouvernemental du ministère de l’agriculture,

ici pour le piclorame : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/mata/6948.htm

et ici pour le téméphos : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/mata/7908.htm

avec une note spéciale qui dit que ce produit est interdit en France

Réflexion et analyse

Réflexion faite, on comprendra que ces produits toxiques, qui sont enfin interdits en France de nos jours, ne l’ont malheureusement pas toujours été dans un passé encore récent.

Fort heureusement, ces produits chimiques n’existaient pas auparavant, et n’ont donc pas pu être utilisés pendant très longtemps, à l’échelle de l’humanité.

Cependant, bien que l’usage de ces produits toxiques pendant une cinquantaine d’années ait pu impacter la qualité de l’eau de nos nappes phréatiques et donc la santé des générations futures qui vivront ici, cela ne justifie pas que nous fassions disparaître notre source ancestrale « sous le tapis » alors que nos anciens l’avaient toujours préservée.

N’oublions jamais qu’il y a seulement quelques années, en ce début de 21e siècle, le griffe, notre fontaine sur la place, coulait encore, les enfants pouvaient jouer avec l’eau en été, et le village avait encore sa propre source. Qu’en est il maintenant ?

Côté analyse, l’atrazine déséthyl déisopropyl est aussi très souvent en dépassement du seuil limite requis pour la qualité de l’eau potable à Neffiès.

On pourra constater en remontant vers les analyses précédentes sur le site du ministère, que si certains prélèvements sont réalisés à Neffiès, d’autres prélèvements sont faits soit à Nizas, soit à Cazouls d’Hérault.

La finesse des analyses est parfois très complète, parfois beaucoup plus sommaire. Pour se faire une idée juste de ces analyses, il faudrait pouvoir comparer ce qui est comparable !

 

L’information est parfois (très) minimaliste

L’analyse plus récente du 13 juillet 2016, faite aussi à Neffiès,  ne comporte par exemple que trois paramètres analytiques au lieu de plusieurs dizaines de paramètres comme sur la plupart des relevés, ces trois paramètres sont la température de l’eau, la conductivité, et la mesure du chlorure de vinyle monomère.

Aucune autre mesure bactériologique n’a été mentionnée dans ce rapport que vous trouverez sur le site du ministère de la santé :

Il est navrant de constater cet entêtement sournois à vouloir cacher tout ou partie d’une information qui concerne tous les habitants de notre commune, particulièrement lorsqu’il s’agit de notre santé et de la qualité de l’eau que nous buvons tous les jours.

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